Radon : risques, prévention, le cas d’Ottange
Commission des Affaires Sociales - 5 juin 2019
Je souhaiterais vous interroger sur le radon, gaz radioactif d’origine naturelle, issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre et que l’on retrouve dans l’eau ou dans l’air, de manière plus concentrée dans les lieux confinés comme les mines souterraines ou les parties basses des habitations. En tant qu’élu du territoire Nord-Mosellan, j’ai constaté que selon votre cartographie du potentiel du radon la plus récente, une partie de ma circonscription est classée en zone 2 sur une échelle de 1 à 3. Toutefois, selon les mesures effectuées par les anciens mineurs et leur veuve, les taux de radon atteignent sur la commune d’Ottange en moyenne plus de 100 becquerels par m3 d’air voire plus de 400 Bq/m3 dépassant de loin le seuil de concentration toléré selon l’OMS, dans le premier cas, et l’Union Européenne dans le second et placerait Ottange dans la catégorie 3.
Or, depuis 1987, il est attesté que le radon est la seconde cause de cancer du poumon, après le tabac et devant l’amiante, représentant entre 1 234 et 2 913 décès, soit entre 5 à 12% des décès par cancer du poumon avec un risque aggravé pour les fumeurs. A Ottange, l’ARS a ainsi relevé une plus forte mortalité par cancer à Ottange par rapport au reste de la Moselle.
Ceci l’a conduite à réaliser de février à avril 2019 une campagne de mesures du radon à Ottange.
Avez-vous connaissance de cette campagne et des premiers résultats ? Comment collaborez-vous avec les ARS ? Avec celle du Grand-Est ?
Pouvez-vous nous faire un état de vos connaissances sur les risques sanitaires associés au radon, les bonnes pratiques pour maintenir une bonne qualité de l’air dans les bâtiments et en particulier sur les anciens sites miniers ? Pouvez-vous évoquer vos priorités de recherche et l’état de vos connaissances sur le lien entre l’exposition au radon et le risque de cancers infantiles et probablement d’embryofoetopathies ?
Prenez-vous systématiquement des mesures dans les habitations privatives en plus des bâtiments publics ?
Retrouvez la réponse de Mme Marie-France Bellin et M. Jean-Christophe Niel