British Steel : la nécessité de se remettre sur de bons rails
L’annonce du rachat du sidérurgiste British Steel par un groupe chinois, Jingye, met fin à des mois d’interrogations sur l’avenir du groupe britannique qui avait été contraint à la faillite, en mai dernier.
J’avais été rapidement interpellé par les syndicats du site de Hayange-Nilvange (qui emploie 440 salariés sur les 5 000 agents en Europe) afin d’organiser une rencontre avec le délégué interministériel responsable de ce dossier et le Préfet de la Moselle. Cette rencontre qui s’est déroulée à mon initiative le 28 mai 2019 en Préfecture avait permis aux représentants syndicaux de mettre en exergue leurs inquiétudes : tant au niveau de l’approvisionnement en blooms (barres d’acier) afin de continuer à répondre au carnet de commandes de leurs clients et notamment de la SNCF, que sur l’avenir du site (investissements sur les machines) et de celui de ses salariés.
Lors de cette réunion, ils avaient reçu l’assurance du délégué interministériel que les précautions juridiques de rigueur seraient prises par le Gouvernement français pour protéger le site de Hayange-Nilvange dans le cadre du rachat du groupe sidérurgiste britannique. Le Gouvernement a en effet renforcé dès 2018, le dispositif de protection des entreprises françaises jugées stratégiques, mis en place par le Décret dit Alstom de 2014, en étendant à de nouveaux secteurs d’activités, l’obligation pour les investisseurs étrangers d’obtenir une autorisation préalable de Bercy avant toute transaction relative à un rachat d’entreprises. Ces éléments nous furent confirmés lors d’une réunion à Bercy le 19 septembre 2019.
Le Gouvernement devrait donc s’assurer auprès du groupe chinois Jingye d’obtenir dans les prochains mois, les garanties nécessaires à la préservation de cette « pépite de la sidérurgie lorraine » et de dimension stratégique qui contribue largement, grâce notamment au professionnalisme de ses salariés, au rayonnement de notre territoire en France mais aussi à l’étranger, en procédant au laminage de rails allant jusqu’à 108 mètres de longueur qui sont les plus rapides du monde.
En tant que député de la circonscription, je resterai évidemment très vigilant sur ces conditions de rachat du site de Hayange-Nilvange, notamment au niveau de la pérennité du site et des garanties qui seront données aux salariés sur leurs conditions de travail et salariales.
Le communiqué de Presse en PDF