M. Brahim Hammouche attire l’attention de Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sur la santé mentale des étudiants. Si les effets des confinements successifs comme la fermeture des universités pèsent lourdement sur l’état psychique des étudiants, la situation préexistante à la crise sanitaire n’en est pas moins alarmante. Frappés par la précarité et l’isolement, les étudiants, sont, selon l’Observatoire de la vie étudiante, une des populations les plus à risque : leurs taux d’idéation suicidaire sont entre deux et quatre fois plus élevés que pour la population adulte et 75 % des épisodes psychiatriques commencent avant l’âge de 24 ans. Or, malgré l’engagement des personnels, le système de prise en charge est à bout de souffle. L’association Nightline, qui mène un travail d’accompagnement sur le terrain, de collecte et d’analyse de données, met ainsi en lumière le manque criant de psychologues, la saturation des services, en particulier des services de santé universitaire, et les longues listes d’attente de patients. Elle relève que la France compte un psychologue pour 29 882 étudiants, soit 25 fois moins que les recommandations internationales, plaçant la France loin derrière de nombreux pays de l’OCDE. Aussi, il lui demande d’établir un diagnostic exhaustif de la situation et souhaite connaître les démarches qu’elle entend mettre en œuvre en matière de prévention et de soins psychiques pour les étudiants.