Jeudi 30 janvier s’est déroulé ma cérémonie des vœux à Richemont , salle Saint-Jacques. Lors de cette soirée, j’ai eu l’occasion de remercier la gagnante du concours de dessin, certains citoyens qui œuvrent sans relâche pour améliorer la vie de leurs congénères et les maires de la circonscription qui ne se représenterons pas aux prochaines municipales. Cette cérémonie à été ouverte par la chorale « Les voix-ci, les voix-là » qui nous a interprété de très belles chansons françaises et internationales. Je vous laisse découvrir le discours prononcé lors de mes vœux et quelques photos qui ont immortalisé cette soirée.
Discours
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les Corps constitués de l’État et des Corps intermédiaires,
Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités,
Mes chers amis,
Je suis très heureux de vous compter parmi nous ce soir et de pouvoir partager ensemble ce moment que j’ai souhaité avant tout convivial et chaleureux. Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter à toutes et tous une très belle année 2020, en espérant qu’elle sera synonyme de santé, bonheur et réussite autant personnelle que professionnelle pour chacun d’entre vous ainsi que pour tous les êtres qui vous sont chers.
Chaque cérémonie des vœux est une occasion de faire un bilan de l’année écoulée et des actions entreprises et à venir. Généralement, c’est aussi une façon de mettre en avant ce qui a bien fonctionné, de faire-part aussi des difficultés rencontrées et d’annoncer les prochaines étapes et chantiers à réaliser. Cette cérémonie est aussi une occasion privilégiée de se retrouver et d’échanger dans une ambiance républicaine de fraternité.
J’ai le plaisir depuis 2 ans 1/2 maintenant d’y retrouver des concitoyens des 31 communes qui composent la 8ème circonscription de Moselle dans laquelle j’ai été élu mais aussi des amis que je remercie pour leur loyauté et leur fidélité ô combien précieuses ou encore des élus locaux avec lesquels nous sommes amenés à travailler régulièrement sur des thématiques locales et nationales dans le souci de l’intérêt général. Merci à tous d’être présents ici ce soir.
L’année 2019 a vu de nombreux mouvements sociaux et contestataires. J’ai été amené à rencontrer certaines associations comme les retraités des mines, les jeunes agriculteurs ou encore les gilets jaunes. Tous m’ont fait part de leurs préoccupations, de leurs interrogations mais aussi de leurs colères d’avoir le sentiment de ne pas se sentir écoutés ou compris. J’ai pris acte de certaines difficultés et j’ai essayé autant que possible d’y apporter certaines réponses. A ce titre, j’ai défendu en qualité de porte-parole de mon groupe politique MoDem et de commissaire aux affaires sociales les mesures d’urgences économiques et sociales du gouvernement et expliquer à chaque rencontre le sens de notre action publique menée conformément à nos engagements électoraux de 2017.
Lors des grands débats souhaités par Emmanuel Macron au cours des mois de février et mars 2019 et que j’ai organisés dans plusieurs communes de la circonscription, vous avez globalement demandé plus de transparence de la part des acteurs institutionnels et des élus locaux et nationaux. C’est un message qui, me semble t’il a été entendu. Pourtant, il y a une vraie crise de confiance voire de défiance de la population envers les élus. Mais cette crise ne date pas de l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir mais est bien le fruit de la complexité des enjeux à saisir notamment dans leur dimension de déliaison sociale, d’inégalités croissantes, de pauvreté persistante et de l’insuffisance des résultats des politiques publiques alors que dans le même temps nous sommes le pays au monde où l’on redistribue le plus. Oui, il est apparu fondamental de recréer un « contrat de confiance » entre les concitoyens et leurs élus qui ont leur part de responsabilités et qui doivent impulser des actions pour que les choses évoluent positivement dans les années à venir. Aux formules absolues qui servent de verrous au conformisme, je préférerai toujours le contrat de la construction en responsabilité mutuelle au fracas de la pulsion destructrice.
Oui, il est temps de construire ensemble un nouveau contrat social !
Entendre cette demande de reconnaissance et ces revendications est nécessaire mais dans un contexte qui doit maintenant s’apaiser. Il est urgent de retrouver ce besoin de concorde et de solidarité.
Prendre le temps de nous respecter, de nous écouter et de nous comprendre.
C’est devenu une priorité tant l’on sait que lorsque la défiance s’installe, elle laisse souvent la place au populisme, terre de prédilection des extrêmes, qu’il est important et vital de combattre.
Fondamentalement attaché aux valeurs républicaines et aux principes démocratiques, j’accorde une importance toute particulière à développer des liens de confiance et de transparence avec tous mes concitoyens sur les actions que je mène depuis plus de deux ans et demi maintenant ici mais aussi à l’Assemblée Nationale. Mon agenda est à ce titre publié hebdomadairement sur ma page facebook.
J’ai mis à la disposition de vous tous ce soir dans la salle des exemplaires du livret qui retrace les actions que j’ai menées au cours de ce mi-mandat. Il sera également disponible courant février à ma permanence, après les élections municipales dans les mairies et intercommunalités qui joueront le jeu démocratique et aussi certaines associations de la circonscription.
J’y parle entre-autres de mes responsabilités au sein de la Commission des Affaires sociales à l’Assemblée, du Conseil National des politiques de lutte contre la pauvreté et l’Exclusion sociale, du Groupe d’études sur le statut des travailleurs mobiles en Europe, de celui relatif à la démocratie participative et e-démocratie mais aussi de ma présidence du groupe d’amitié France-Luxembourg et de la Mission d’information relative à l’organisation territoriale de la santé mentale. Toutes ces fonctions dans lesquelles je me suis pleinement investies m’ont permis d’agir sur des thématiques qui me tiennent particulièrement à cœur, à savoir celles qui impactent directement sur la vie des gens.
J’ai veillé à ce que les personnes en difficultés qui sont pour certaines d’entre-elles en marge de la société puissent y retrouver une place à part entière, non seulement visibles mais aussi audible. En tant que professionnel de santé, médecin spécialisé en gériatrie et en psychiatrie, j’ai veillé à effectuer des investigations de terrain afin d’établir un diagnostic au plus proche de la réalité, des attentes et besoins de la population.
Dans le domaine sanitaire, mon constat est sans appel : la santé et particulièrement la santé mentale va mal. Notre système craque de toute part. Les professionnels de santé se plaignent entre-autres d’un encombrement sans précédent des urgences, d’une durée trop longue des hospitalisations en psychiatrie, d’un manque d’effectifs, de services saturés… On l’a vu encore dernièrement avec la crise des urgences et le récent départ fort regrettable de personnels soignants qui sont à bout !
Parmi les propositions de l’Etat, notamment dans le Plan « Ma santé 2022 », on y trouve pour la psychiatrie une simplification du mille-feuille administratif et la création de coordinateurs territoriaux et l’intégration d’un délégué ministérielle en santé mentale. Pour ma part, je plaide surtout pour une redéfinition de la politique nationale de santé mentale, territorialisée, en responsabilité populationnelle et pilotée à un niveau interministériel.
Je me suis également beaucoup investi en tant que membre de la commission spéciale sur la loi de bioéthique. J’ai procédé avec mes 71 collègues à des auditions préalables au débat notamment sur la « PMA pour toutes », l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules. Le témoignage de ces femmes qui se qualifiaient de « clandestines dans leur propre pays » m’ont beaucoup touché parce qu’il y a de vrais souffrances et qu’elles ont toutes des parcours de combattantes. Aussi, je suis favorable à cet élargissement car cela fait partie aujourd’hui des demandes sociétales, et de l’adaptation de nos lois aux différents types de familles que nous pouvons rencontrer. C’est pour moi une mesure « d’accessibilité républicaine » : il s’agit en effet d’éviter le départ en Espagne ou en Belgique – où la PMA pour toutes est déjà en vigueur, avec une nette inégalité liée aux revenus et aux moyens des uns et des autres. Dans cette loi, il a été question aussi de filiation et des enjeux s’y afférant. Nous avons décidé de sécuriser celle-ci et d’en finir avec l’anonymat du don, en proposant un accès aux origines à partir de 18 ans. Il s’agit bien de défendre les droits des enfants et non un droit à l’enfant. Des maladies génétiques doivent pouvoir être également identifiées précocement en cas de besoin et nous y reviendrons en seconde lecture.
J’ai été aussi désigné rapporteur de la Mission « Solidarité, Insertion et Egalité des Chances » pour la Commission des Affaires sociales qui m’a permis de mettre en exergue la hausse de 7,5% des crédits pour 2019 liée à l’augmentation de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) qui passe dès cette année à 900 euros, la création d’un second bonus pour les bénéficiaires de la prime d’activité et la mise en place de la stratégie interministérielle de lutte contre la pauvreté. Au travers de ce Rapport, j’ai souhaité aussi insister sur le fait que la promotion de la bientraitance passe avant tout par une prise de conscience collective de ce que l’on appelle la qualité de la relation qu’on peut avoir avec l’autre. Ce Rapport a d’ailleurs permis d’inspirer plusieurs de mes amendements dans le cadre du Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) de 2019 ou le projet de loi santé dont certains ont été adoptés, ce dont je ne peux que me réjouir.
Emmanuel Macron a souhaité depuis son élection mettre en œuvre de grands chantiers et entamer d’importantes réformes car, comme il l’avait dit lors de sa campagne, il souhaite s’engager dans le redressement économique de la France. Il veut que la France reprenne sa place au cœur de l’Europe et qu’elle redevienne un partenaire de premier ordre à l’échelon international. Les résultats en terme d’attractivité et d’emplois créés sont encourageants. Au niveau économique, la France se porte mieux ! Oui beaucoup mieux, elle attire de nouveaux investisseurs et surtout se place parmi les pays les plus en vogue dans le marché mondial. Oui, nous l’avons fait, le chômage baisse encore et toujours. Oui, l’emploi revient dans nos territoires, grâce à une attractivité entrepreneuriale et industrielle encouragée par nos politiques, tout en s’attachant à nos valeurs de libertés et à nos acquis sociaux. Notre belle France n’est pas une Nation comme les autres. Le sommet Choose France est un véritable succès, car plus de 4 milliards d’euros sont investis, dans les domaines variés et sur l’ensemble du territoire. Cette dynamique a déjà permis la création de + de 500000 emplois et les résultats de ce début d’année sont tout aussi encourageants. Ces nouveaux investissements placent notre pays comme le plus attractif de la zone euro… Il y a dorénavant la French Touch d’une France qui investit dans l’innovation et la recherche.
Emmanuel Macron a réaffirmé ses convictions en ce début d’années sur la manière dont il convient de faire évoluer la France dans un Etat-Providence du XXIe siècle, en menant entre-autres cette réforme d’ampleur sur le système universel des retraites en cours de débat parlementaire. Je suis à ce titre nommé dans la commission spéciale pour étudier et amender ce texte. Il s’agit d’une véritable refondation sociale de notre système pour plus de justice et de progrès pour tous. Bien que conscient des contestations que cela a pu et continue de provoquer, je suis convaincu qu’il faut mener cette grande réforme à son terme d’un système universel, de répartition, massivement redistributif et qui va dans le sens de davantage d’équité pour tous. Pour autant, certaines revendications devront être entendues : la pénibilité au travail sera donc prise en compte pour que les personnes concernées puissent partir plutôt en retraite, sans que cela soit lié à un statut, les minimums contributifs, les fins de carrière progressives, la transition des différents régimes actuels vers un système universel des retraites. Il a également été demandé concrètement au gouvernement de trouver un compromis rapide sur la réforme des retraites avec les organisations syndicales qui le veulent alors que la grève dure depuis déjà huit semaines, dans le respect des principes énumérés. Je comprends les sentiments d’injustice que peuvent ressentir certains d’entre vous. Mais comme je l’ai déjà dit à certaines occasions, une retraite convenable ne doit pas faire l’impasse sur la solidarité. D’ici 2027, il nous faut trouver 8 à 17 M d’euros pour financer nos retraites : nous les trouverons car nous sommes dans la majorité en sincérité dans les comptes publics et en responsabilité dans notre action publique. Nous avons fait le choix au sein de la majorité de bien vivre de son travail, notamment grâce à la baisse des charges sociales, un 13e mois pour les bénéficiaires du Smic, la suppression complète de la TH dès cette année et la baisse des impôts sur le revenu que constatent chacun ces jours-ci sur sa fiche de salaire. D’autres avaient rêvé au prélèvement à la source, il leur a manqué le courage : nous avons eu non seulement le courage mais aussi l’audace de réussir ce prélèvement à la source ! Mais je le redis aussi : pour financer toutes ces mesures sociales et économiques, il n’y a pas de baguettes magiques. On ne peut pas se reposer sur notre jeunesse et la sacrifier. Chacun doit pouvoir consentir quelques efforts.
Quant à ceux qui nous donnent des leçons de surmoi économique, social ou environnemental, je tiens à rappeler ici tout calmement qu’ils ont échoué dans leurs actions et qu’ils restent non crédibles dans leurs convictions. Tous ont échoué à l’aune de la conscience des responsabilités et de l’éthique des convictions.
Y compris le RN qui fut au pouvoir de juillet 1940 à août 1944. Ce régime de la défaite non seulement de nos valeurs républicaines mais aussi constitua dans notre histoire de France le régime de la déchéance nationale ayant participé activement à la déportation en France de 75121 juifs dont 11000 enfants. 75 ans après la libération des camps à Auschwitz, il ne faut pas perdre « la mémoire vive de l’ineffaçable » commis à l’époque par un RN en mal de boucs émissaires. Faisons ensemble une minute de silence pour tous ses morts déportés à Auschwitz.
Dans la circonscription, j’ai œuvré aussi, comme je le fais depuis le début de mon mandat, pour faire avancer des dossiers et apporter des solutions à celles et ceux qui me sollicitent très régulièrement à ma permanence. Plusieurs thématiques ont monopolisé particulièrement mon attention. Je pense par exemple à la préservation des services publics de qualité et de proximité. J’ai interpellé à plusieurs reprises l’Etat au sujet des annonces de fermeture de classes au sein des établissements scolaires de certaines communes de la circonscription. J’ai insisté sur le fait qu’il était primordial d’en limiter le nombre afin de conserver de bonnes conditions d’apprentissage pour les élèves.
Je me suis aussi engagé à limiter les conséquences de restructurations devenues parfois nécessaires de par l’évolution des missions de certains organismes, en prenant garde à la conservation de la qualité de l’accueil et en préservant des conditions satisfaisantes de travail pour les agents concernés. Je fais référence ici au Centre des Finances Publiques de Hayange par exemple mais aussi à l’hôpital de cette même commune pour lequel, je travaille à l’obtention de sa labellisation en tant qu’hôpital de proximité. La désertification médicale est un fléau auquel nous faisons face depuis de nombreuses années. Je prends ma part de responsabilités en tant que député de la majorité de faire avancer les choses de manière constructive et pertinente en impliquant tous les acteurs locaux et nationaux concernés. Les solutions doivent être multiples. C’est ainsi que des permanences de soins en médecine générale sont déjà organisées et permettent d’apporter un début de réponse. Je salue les professionnels qui ont repris du service et la mobilisation du CHR et de l’ARS pour favoriser des projets médicaux locaux tel notamment la maison de santé de Boulange.
Conscient également des enjeux auxquels la population de la circonscription est confrontée en termes d’emplois et de perspectives d’avenir de nos entreprises, je me suis particulièrement attaché à conserver des contacts réguliers avec les représentations intersyndicales concernées et à me tenir informé des évolutions et des perspectives d’avenir de celles-ci.
L’un des dossiers qui a marqué l’actualité dans ce domaine est celui du site de British Steel entre les communes de Hayange et Nilvange. J’ai interpellé à plusieurs reprises le Gouvernement et plus particulièrement ces derniers mois en raison de l’annonce du rachat du site par un repreneur chinois pour m’assurer que la France veillerait à protéger le statut des agents concernés et contribuerait à assurer la pérennité de ce site stratégique qui est l’un des fleurons industriels de la Vallée de la Fensch. Pour ce faire, j’ai été à l’initiative d’une rencontre entre le délégué interministériel à l’industrie de Bruno Le Maire qui s’est déplacé en Moselle et les représentations syndicales afin qu’ils puissent ensemble faire le point sur les enjeux inhérents à ce dossier. Le contact est établi et régulier.
Les enjeux climatiques et l’urgence écologique face à laquelle nous sommes confrontés en France bien-sûr mais partout dans le monde, en appellent à la responsabilité de chacun. Il est urgent de prendre la mesure de ce qui est en train de se jouer pour notre planète et pour nos jeunes générations. On l’a encore vue dernièrement avec ce qui s’est passé en Australie et les inondations de ces derniers jours dans le sud de la France, nous ne pouvons plus maltraiter notre planète de la sorte. L’écologie est devenue la priorité de tous, y compris des experts qui par leurs réflexions contribuent à mettre en place des politiques d’urgence et de préservation de la faune et la flore et qui encouragent les bonnes pratiques de tout un chacun. Les désastres naturels sont aussi causés par l’inconscience et l’irresponsabilité de personnes sans scrupule qui déversent de manière illicite des déchets dans la nature.
On l’a vu récemment dans le Pays-Haut notamment où de nombreuses communes se situant à proximité du Luxembourg que des entreprises étrangères (particulièrement luxembourgeoises et belges) déversent leurs déchets en France pour contourner la réglementation de leurs pays d’origine. En tant que fervent défenseur de la nature et de l’environnement, j’en appelle davantage de vigilance et de fermeté à leur égard car leurs actes, en plus d’être illicites sont tout simplement inacceptables ! J’ai adressé un courrier au sous-Préfet de Thionville lui demandant de mettre en place un comité de pilotage sur la lutte contre les déversements illicites de déchets en présence du député et des acteurs locaux et institutionnels concernés. J’interpellerai directement le gouvernement le 13/02 prochain sur ce sujet.
Toujours dans le cadre de la préservation de l’environnement, j’ai également demandé au Préfet de Moselle de faire partie du comité de suivi qui vient d’être mis en place sur la pollution des eaux de la Fensch. Tout le monde a suivi les récentes polémiques autour des déversements d’Arcelor Mittal dans notre rivière. Il me parait fondamental là aussi de procéder aux vérifications nécessaires pour limiter tout risque de pollution des eaux. Il en va de la santé publique de tous les habitants mais aussi de la Faune et la Flore qui y sont présentes.
Depuis deux ans, je m’attache aussi à m’entretenir avec des experts de la Dreal pour toutes les questions environnementales qui concernent la circonscription dans laquelle j’ai été élu. Ce fut le cas par exemple pour la commune d’Ottange dans le Pays-Haut dont certains habitants m’ont alerté sur la présence de radon dans quelques habitations. Le radon est un gaz radioactif, émanant des anciennes galeries minières, qui à haute dose, favorise l’apparition du cancer du poumon. Je suis intervenu en juin dernier en Commission des Affaires sociales à ce sujet en demandant que soit effectué de manière urgente un état des lieux des risques sanitaires encourus par la population et plus particulièrement les jeunes enfants. J’ai insisté aussi sur le fait qu’il était primordial de limiter les risques d’exposition et de garantir une bonne qualité de l’air dans les bâtiments potentiellement concernés.
Enfin, j’ai multiplié mes interventions lors des rencontres organisées par la Préfecture au sujet de l’A31 bis qui est un dossier très important dans une circonscription comme la mienne qui comporte de nombreux travailleurs frontaliers dont le nombre, on le sait, va augmenter de manière exponentielle ces prochaines années. C’est une préoccupation récurrente ces dernières années, partagée par tous les responsables politiques locaux et à laquelle il faut apporter une solution pérenne et pertinente. Jusqu’à présent, aucune décision n’avait été prise. Le gouvernement a affirmé sa volonté d’en faire l’une des priorités des enjeux liés à la mobilité frontalière. Je continue pour ma part à défendre la variante F10 qui est pour moi l’option la plus pertinente en termes de coûts, de faisabilité technique, de délais de réalisation au regard de l’urgence de la situation et de raccord avec de nouvelles mobilités d’avenir s’inscrivant dans la loi LOM tel un TER régional évoqué par Mme la Ministre Elisabeth Borne lors de sa visite en avril dernier.
Comme vous le voyez, les sujets et les dossiers locaux et nationaux n’ont pas manqué cette année. J’ai essayé à chaque fois de rencontrer les acteurs concernés, d’écouter les positionnements des uns et des autres et de me positionner en fonction de l’intérêt général, dans le respect des valeurs qui sont les miennes : celles du dialogue, de l’humanisme, de la solidarité, du bon sens et du pragmatisme.
Je continuerai sur cette voie durant cette année charnière qui s’annonce aussi chargée que l’année précédente et qui marquera le début d’une période jalonnée par les élections de mars prochains où vous serez amenés à élire vos maires et vos conseillers communautaires. Sans vouloir interférer dans le jeu démocratique qui permettra à tout citoyen de se présenter en tant que candidats pour sa commune de résidence, j’ai souhaité apporter mon soutien à des listes qui correspondaient le mieux à ces valeurs et qui apportaient selon moi des réponses adaptées aux enjeux particulièrement écologiques et à la situation de la commune en question.
Cette élection est par essence, une élection où l’étiquette politique n’est pas fondamentale en soi et où il est surtout question d’un programme et de personnes qui l’incarnent et qui représentent le mieux la population dans son ensemble. Le ou la maire d’une commune est une personnalité locale à laquelle la population reste fondamentalement attachée et qui aura dans les années à venir à œuvrer dans l’intérêt de ses concitoyens au sein de sa commune mais aussi au sein des intercommunalités. La loi « Engagement et Proximité » votées en fin d’année vient renforcer les compétences du maire.
Cette année, nous avons 8 maires qui ont décidé de ne pas briguer un nouveau mandat et je voudrais ici leur rendre un hommage appuyé (Les citer). Je souhaite à tous vous féliciter de l’engagement dont vous avez fait preuve durant toutes ces années car je sais que c’est un mandat prenant et exigeant. Qu’il peut paraitre parfois ingrat mais être maire reste un fantastique mandat démocratique, le plus apprécié des citoyens et où les idées et les projets les plus innovants peuvent être menés et conduits avec réussite dans l’intérêt et la durée du plus grand nombre. Aussi, je voudrais qu’on prenne le temps de les applaudir pour la mission qu’ils ont tous accomplie dans leurs communes : merci Mesdames et Messieurs !
Cette année marquera aussi – enfin je l’espère – la mise en place d’un conseil local de citoyens que je propose de nommer Collectif d’Initiative et d’Engagement Local, CIEL que j’avais annoncé dans mon programme lors de ma campagne et qui sera effectif en avril prochain. Il aura vocation à devenir un lieu citoyen d’échanges et de propositions sur des thématiques qui toucheront tous les enjeux écologiques, culturels, économiques et sociétaux actuels. Je détaillerai les modalités de son fonctionnement et de son organisation dans les prochains mois. Il est urgent en effet de ré-enraciner la démocratie, le dialogue constructif, l’idée qu’avoir raison ne donne pas tort aux autres. Laissons de la place à la parole contradictoire, sortons de la tyrannie du même et de l’égoïsme du chacun pour que notre République soucieuse de solidarités et de reconnaissance des droits ne se noie dans des ressentiments délétères portant atteintes à la sécurité des biens et des personnes et à nos libertés fondamentales. Si comme moi vous pensez qu’il est urgent de retrouver confiance dans la parole publique, de chercher l’apaisement et le respect mutuel de nos engagements respectifs et que puisse l’emporter l’esprit de construction d’un progrès commun alors rejoignez ce collectif citoyen en vous y inscrivant dès à présent !
Camus, que j’avais déjà cité l’an dernier, cette force de vie qui m’accompagne depuis de nombreuses années, qui fut tant haï et méprisé, sans jamais céder sur sa liberté et la vérité, résistant encore incompris de notre époque et résilient à l’épreuve de la solitude nous apprend que : « la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ». Soyez certain que depuis le début de ce mandat, je ne m’appartiens plus et que j’ai et que je continuerai à donner à notre présent!
En attendant, je me permets de vous réitérer tous mes vœux pour cette nouvelle année et je vous invite à me rejoindre pour le buffet républicain où je prendrai le temps d’échanger avec tous ceux qui le souhaitent.