Hayange :
La fin de la mise sous cocon verra-t-elle renaître une chrysalide dans la vallée ?
Je prends acte de la décision prise par le groupe ArcelorMittal, ce lundi lors d’un comité central d’entreprise (CCE) à Paris, de ne pas relancer la production d’acier liquide sur le site des Hauts-fourneaux de Hayange. Elle a été prise dans le cadre de l’accord signé entre ArcelorMittal et l’Etat le 30 novembre 2012 et après que le groupe ait réalisé des études de marché et pris en compte l’ensemble des technologies disponibles.
Cette décision, qui n’est pas une surprise en soi, engage dans un premier temps, le groupe sidérurgique à procéder à la déconstruction des infrastructures existantes dans les 3 ou 4 prochaines années. C’est une exigence qui répond aux impératifs de remise en état du site, tel que mentionné dans l’accord signé en 2012.
Cette cessation définitive d’activités des hauts-fourneaux de Hayange devrait par ailleurs inciter le groupe ArcelorMittal, le Gouvernement, les élus locaux et le député du territoire que j’incarne, à engager ensemble une réflexion globale et pertinente sur le devenir de ce site dans les années à venir, en prenant en considération les contraintes techniques et environnementales s’y afférant.
L’enjeu est d’importance, tant au niveau des répercussions économiques positives que des projets d’envergure pourraient avoir pour le territoire qu’en termes d’images et de rayonnement d’une vallée à tradition industrielle toujours vivante.
En tant que député, je prendrai part à ce travail de fond qu’il est impératif d’engager au plus vite afin d’être à la hauteur des responsabilités qui nous incombent en la matière et d’apporter des solutions construites ensemble avec la population, en proposant de réelles perspectives d’avenir pour le rayonnement d’une vallée industrielle qui doit trouver son chemin de progrès et sa voie dans le développement durable. Et, là où il y a une volonté politique, il y aura forcément un chemin.
Brahim HAMMOUCHE
Député de Moselle
Thionville – Ouest