M. Brahim Hammouche interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des étudiants sages-femmes. Bien que le métier de sage-femme évolue, que leur rôle soit mieux reconnu et qu’ils soient appelés à prendre plus de responsabilités dans le cadre de la pérennisation et la montée en charge des maisons de naissance ou la rénovation des centres périnataux de proximité, la situation des étudiants sages-femmes restent préoccupante. Ainsi, selon le rapport de l’association nationale des étudiants sages-femmes, « un tiers des étudiants sages-femmes considèrent leur situation financière comme mauvaise à très mauvaise », « 70 % d’entre eux présentent des symptômes dépressifs » et 41 % déclarent que leur santé « s’est dégradée à fortement dégradée au fur et à mesure de leur formation ». Plusieurs améliorations pourraient pourtant être apportées rapidement. Il en va par exemple de la gratuité des tenues et de leur entretien complet, ou de la fin des frais complémentaires dans le cadre de leur formation assurée par les régions. Par ailleurs, l’équivalence d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture permettrait de régulariser la présence des étudiants sages-femmes en service de gynécologie-obstétrique ou de pédiatrie, présence devenue indispensable au bon fonctionnement de certains services et établissements lors de cette crise sanitaire ou des congés estivaux. Enfin, la mise en place d’un statut de praticien hospitalier pour les sages-femmes permettrait d’harmoniser les codifications de leur statut dans le code de la santé et celui de la fonction publique, en réaffirmant le caractère médical de la profession de sages-femmes et leur autonomie d’exercice en milieu hospitalier, en conformité avec leurs obligations déontologiques. Il attire donc son attention sur la nécessaire évolution de la situation des sages-femmes et des conditions de leur formation, et souhaite connaître son avis sur le sujet.